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La théorie de l’attribution

La tendance à blâmer les autres, si commune chez l’humain, explique la théorie de l’attribution. Selon Fritz Heider, le père de cette théorie, chaque être humain essaie d’expliquer par la psychologie du bon sens tout ce qui se passe autour de lui, particulièrement le comportement des autres. C’est ainsi que nous attribuons des causes aux évènements ; c’est-à-dire, que nous demandons quels sont les facteurs qui produisent des résultats déterminés ? En langage simple, ce n’est autre chose que notre capacité à tirer des conclusions ; c’est-à-dire, à aller bien au-delà de ce que perçoivent nos sens.

Les couples malheureux, au contraire, discutent sous la prémisse que l’autre est une mauvaise personne qui, occasionnellement fait quelque chose de bon. Quelle différence ! Quand un couple se dispute, s’acceptant comme deux bonnes personnes qui de temps en temps commettent ces erreurs, il y a de l’espoir dans le cas contraire, c’est le chaos.

Cessez de justifier vos erreurs

Voici le principal suspect dans la mort des multiples mariages, écrivent Carol Tavriz et Elliot Aronson, se référant à notre coutume invétérée de justifier nos erreurs. Selon ces psychologues, cet assassin des mariages se présente généralement en deux versions.

  • Une version qui dit : « j’ai raison, et toi non ! »
  • L’autre version avance : « Tu as raison, mais c’est ainsi que je suis. »

Quelle que soit la version, manifestement, chaque fois que je tente de justifier mes erreurs, je me protège, et défends les attributs que je valorise en moi en tant que personne. Quand je prends cette attitude, en dernière analyse, je protège, non pas ma conduite, mais ma personne. C’est pourquoi, écrit Aronson, nous sommes des êtres plus rationalistes que rationnels, parce que notre plus grand motif n’est pas d’être correct, mais de croire que nous le sommes. Cette attitude malheureusement n’aide guère à résoudre les problèmes du couple, parce qu’en assurant vigoureusement ma défense, je ne fais au fond que passer la responsabilité ou la faute à mon conjoint. Pouvons-nous imaginer ce qui se passe dans un mariage quand aucun des deux conjoints n’admet pas s’être trompé ? Combien de temps pourront-ils maintenir cette attitude de « déni de leurs responsabilités respectives » ?

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