Dans leur livre Réconciliable Différences (Différences réconciliables), Andrew Christensen et Neil Jacobson expliquent de manière précise la dynamique de la majorité des conflits conjugaux. D’après ces auteurs, le dilemme sous-jacent que confronte chaque conjoint est ceci : « dois-je insister à vouloir changer mon conjoint ou l’accepter tel qu’il (elle) est ? »
Bien sûr, la première inclinaison est que l’autre change, mais on n’a pas besoin d’avoir beaucoup d’années de mariage pour se rendre compte que cette stratégie a des effets contre-productifs : plus on insiste à faire changer l’autre, moins on n’y parvient. D’un côté, en l’acceptant, avec ses versus et ses défauts, le conjoint très probablement changera spontanément.
Comment expliquer cette apparente ?
Christensen et Jacobson l’expliquent avançant que le changement est le frère de l’acceptation, mais un petit frère. Quand vous acceptez votre conjoint tel qu’il (elle) est, vous préparerez pour lui (elle) le chemin du changement : « En expérimentant de plus en plus d’acceptation l’un de l’autre, la résistance au changement se dissout elle-même. Maintenant chacun sera davantage disposé à s’adapter au conjoint, ce qui réduira les possibilités de conflits.
Nous parlons ici de nouveau d’un changement d’attitude. Quand je me sens accepté, le message de mon conjoint n’est pas confus : Bien que n’étant pas d’accord avec certaines de mes actions, il (elle) valorise qui je suis en tant que personne. Et si quelqu’un m’aime, en dépit de mes épisodes de conduite désagréables, cela signifie que son amour est inconditionnel ; ce qui à son tour me pré-dispose à éviter précisément ce qui lui déplaît dans ma conduite. Ce fait, selon Christensen et Jacobson, fait beaucoup de sens parce qu’une analyse à froid des conflits conjugaux révèle une de deux attitudes : ou bien l’un des époux (l’agent) fait quelque chose d’indésirable à l’autre (le récipiendaire de l’action), ou bien omet de faire quelque chose de désirable.