La démonstration des civils armés liés au gang « Kraze baryè » de Vitelhomme Innocent dans les parages de l’École nationale de Police (ENP) à Frères est révélatrice d’une situation inquiétante qui défie les forces publiques. Des sources font état de citoyens assassinés, de maisons cambriolées à Tabarre, Torcel, Frères et Pernier par des hommes armés.
Une énième journée de cauchemar vécue par des résidents de plusieurs quartiers de Port-au-Prince. Des hommes lourdement armés ont livré dans la matinée du lundi, une démonstration de force dans les parages de l’École nationale de Police à Frères, à Tabarre, Torcel et Pernier.
Selon des témoins, les malfrats ont paradé sur l’axe principal de la route de Frères en terrorisant des passants. Une dizaine d’écoliers tétanisés ont été contraints de rebrousser chemin en raison de la proportion de la violence. La résidence d’un ancien colonel des Forces armées d’Haïti (FAd’H) a été attaquée par les bandits, rapportent des sources. Dans l’intervalle, des appels lancés auprès des autorités policières sont restées sans suite.
À Tabarre, au moins un cas de meurtre a été signalé dans le courant de la journée. Des individus armés du gang « Kraze baryè » qui occupaient le secteur compris entre Tabarre 70 et Frères ont attaqué des passants, rançonné des piétons et automobilistes. Le cadavre d’un jeune homme gisant dans son sang était resté allongé sur la chaussée.
Le trafic automobile dans les quartiers limitrophes de la commune de Tabarre tout comme l’administration publique et le grand commerce était observé à l’arrêt. La paix publique a été rudement mise à l’épreuve des tirs nourris qui résonnaient à Pernier et Torcel. Des civils armés dégainaient leurs armes automatiques forçant des résidents à se terrer chez eux.
Il y moins d’une semaine, le domicile de deux anciens parlementaires et celui d’un leader protestant a été parmi les cibles du gang de Vitelhomme Innocent à Tabarre. Les cris lancés à l’endroit de la hiérarchie de la PNH afin de mettre hors d’état de nuire les bandits qui imposent la terreur dans ces zones sont restés lettre morte.
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