Le sit-in annoncé par le mouvement Conviction pour le Changement devant la Villa d’Accueil, siège du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), n’a finalement pas eu lieu. La Police nationale d’Haïti (PNH) est intervenue dès les premières minutes pour disperser les manifestants à coups de gaz lacrymogène, empêchant le rassemblement.
Selon les organisateurs, une notification officielle avait été adressée à la Direction centrale de la police administrative (DCPA) afin d’informer du sit-in prévu. Cependant, la PNH a justifié son action par l’absence d’autorisation formelle, rappelant que les activités publiques restent interdites dans les zones gouvernementales sensibles.
Le mouvement entendait protester contre la mauvaise gouvernance du CPT, accusé d’échec dans la restauration de la sécurité et dans la préparation des élections.
« Le temps est écoulé, cette équipe doit plier bagage », a déclaré l’un des responsables du regroupement.
Cette répression, perçue par plusieurs citoyens comme un signe de dérive autoritaire, relance le débat sur la politisation de la police. Alors que la PNH peine à contenir les gangs armés, son recours à la force contre des manifestants pacifiques suscite de vives critiques sur la proportionnalité des moyens utilisés et la nature de son mandat sous le régime transitoire.




