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Pétrole : la hausse des prix fait s’envoler les profits des géants Aramco et BP

Le britannique BP a vu son bénéfice hors éléments exceptionnels plus que doubler, mais le groupe essuie une perte nette. Le saoudien Aramco a enregistré une hausse de 39% de son bénéfice net au troisième trimestre 2022.

42,43 milliards de dollars par rapport aux 30,43 milliards

L’augmentation du bénéfice net d’Aramco, passé à 42,43 milliards de dollars par rapport aux 30,43 milliards du troisième trimestre de 2021, est « principalement due à la hausse des prix du pétrole brut et des volumes vendus », a précisé la firme sur le site de la Bourse de Riyad. Fleuron de l’économie saoudienne, qui repose essentiellement sur l’exportation de pétrole, Aramco est détenu en très grande majorité par l’État. L’entreprise profite particulièrement de la flambée des prix, puisqu’elle a un des coûts de production les plus bas.

Cette tendance devrait se poursuivre pour les prochaines années. Selon Amin Nasser, le PDG d’Aramco, la demande de pétrole va continuer d’augmenter, car l’économie mondiale aura « besoin d’une énergie plus abordable et plus fiable ». 

Et l’économie de l’Arabie saoudite en profite. Le pays affiche une croissance de 8,6% au troisième trimestre sur un an. Mais on peut noter que les activités non pétrolières du royaume ont elles aussi progressé de 5,6% portées par l’industrie chimique et plastique, reflet des réformes menées ces dernières années pour diversifier l’économie du pays et le rendre moins dépendant des hydrocarbures.

Des pertes malgré des rentrées d’argent importantes pour BP

Du côté de BP, le résultat, hors éléments exceptionnels, l’indicateur le plus suivi par les marchés, atteint les 8,2 milliards de dollars, contre 3,3 milliards un an plus tôt. La perte nette est quant à elle de 2,2 milliards de dollars sur la période et elle est due à un « effet comptable défavorable » de 10,1 milliards. L’entreprise britannique a notamment annoncé mardi un programme de rachat d’actions de 2,5 milliards de dollars, portant le total des rachats annoncés cette année à 8,5 milliards. « Les résultats de ce trimestre montrent que nous continuons à afficher une bonne performance tout en nous transformant », a fait valoir le directeur général de BP Bernard Looney, cité dans le communiqué.

Payer un peu plus de deux milliards d’euros d’impôts sur l’année

Sur ces bénéfices, la société britannique, présente en mer du Nord, doit payer un peu plus de deux milliards d’euros d’impôts sur l’année, dont 800 millions d’euros pour la taxe exceptionnelle mise en place par l’ancien chancelier Rishi Sunak au printemps, rapporte notre correspondante à Londres, Émeline Vin. La « windfall tax », sur les profits réalisés au Royaume-Uni, doit financer en partie les mesures d’aides aux Britanniques pour faire face à la hausse des prix de l’énergie.  La semaine passée, un autre géant du secteur, Shell, avait annoncé ne pas avoir payé de taxe exceptionnelle, malgré ses près de 10 milliards de profits mondiaux au troisième trimestre, en raison de ses investissements dans le renouvelable au Royaume-Uni. La taxe doit permettre de recueillir près de 20 milliards d’euros. Ce qui est trop peu pour l’opposition et les groupes de défense de l’environnement qui estiment qu’en raison de leurs profits record, les géants gaziers et pétroliers doivent davantage contribuer au soutien des ménages.

Source: https://bit.ly/3STSO6T

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