Ce lundi 5 décembre, l’administration Biden a accordé à plus de 100 000 Haïtiens vivant aux États-Unis la possibilité de demander un permis de travail et une protection contre l’expulsion vers leur pays d’origine. Il s’agit d’une extension du Statut de protection temporaire mieux connu sous le nom de TPS. « La décision de Biden garantit que les Haïtiens qui se trouvaient dans le pays avant le 6 novembre de cette année seront éligibles pour demander le statut », peut-on lire dans un article publié par le Los Angeles Times.
La situation sécuritaire et humanitaire qui sévit en Haïti
Le secrétaire d’Etat à la sécurité intérieure des États-Unis, Alejandro Majorkas, a justifié cette mesure par la situation sécuritaire et humanitaire qui sévit en Haïti. « Nous fournissons une aide humanitaire indispensable aux ressortissants haïtiens déjà présents aux États-Unis. Les conditions en Haïti, y compris les défis socio-économiques, l’instabilité politique et la violence et la criminalité des gangs – aggravées par une catastrophe environnementale – nous ont obligés à fournir cette aide humanitaire », a déclaré le secrétaire à la Sécurité intérieure, Alejandro N. Mayorkas, dans un communiqué.
Une correspondance à Joe Biden
Le 22 novembre, 423 organisations de défense des droits humains, américaines et haïtiennes notamment, ont adressé une correspondance à Joe Biden, Alejandro Majorkas et Antony Blinken pour demander une extension du TPS aux Haïtiens. Plusieurs membres du Congrès ont envoyé des lettres à Mayorkas ces dernières semaines pour demander une extension. Cette annonce survient dans un contexte marqué notamment par l’expansion des gangs dans le pays. Le 29 novembre dernier, des bandits ont fait intrusion à Source Matelas, commune de Cabaret, tuant plus d’une dizaine de personnes. Des cas d’enlèvements contre rançons sont régulièrement signalés. Côté humanitaire, plus de 5 millions de personnes vivent dans l’insécurité alimentaire. L’épidémie de choléra, selon les chiffres officiels du ministère de la santé, a déjà contaminé 12 526 personnes et provoqué le décès de 230 personnes depuis sa résurgence début octobre.
