Barack Obama avait déjà présenté Kamala Harris en héritière avec le slogan « Yes, she can » lors de la convention démocrate cet été. Mais après l’effervescence provoquée par le remplacement impromptu de Joe Biden, la vice-présidente doit maintenant tenir la distance. Mercredi, une enquête d’opinion réalisée par l’université Quinnipiac notait des gains de Donald Trump dans trois États pivots stratégiques : le Wisconsin, le Michigan et la Pennsylvanie.
Les sondages montrent aussi depuis des semaines que certains Afro-Américains sont plus tentés par le tribun républicain qu’en 2020. Dans ce contexte, Barack Obama s’est arrêté dans un quartier de Pittsburgh avant son meeting, pour avertir ses « frères » hésitant à rallier Kamala Harris.
« Vous avancez toutes sortes de raisons et d’excuses », a-t-il tancé. « Cela me pose un problème. Cela me fait penser que vous n’aimez pas l’idée d’avoir une femme à la présidence. » Lors de son meeting, il a appelé les hommes en général à ne pas confondre « l’intimidation et le fait de rabaisser les gens » avec « un signe de force ».