Déjà l’un des premiers producteurs de pétrole en Afrique, la Libye entend devenir un important fournisseur de gaz. La NOC, compagnie pétrogazière libyenne, vient d’annoncer vouloir commencer à exploiter ses champs gaziers en mer Méditerranée avec l’italien ENI et l’anglais BP. La Libye dit avoir des champs gaziers comparables, voire supérieurs, à ceux de l’Égypte.
Au large des côtes libyennes dorment d’immenses réserves de gaz. Selon Farhat Bengdara, le patron de la NOC, compagnie libyenne d’hydrocarbures, il y en aurait pour plusieurs dizaines de milliards de mètres cubes.
n consortium formé par l’anglais BP et l’italien Eni va commencer à forer le plateau maritime. Et dès avant la fin de l’année, la NOC espère conclure avec ses partenaires un accord d’investissement.
ENI qui exploite déjà depuis quinze ans des champs gaziers, dans l’ouest du pays, serait prête, selon la Libye, à investir 8 milliards de dollars. Partenaire stratégique de la Libye depuis 1959, l’italienne est l’une des compagnies les plus dynamiques actuellement dans le domaine gazier.
Cliente de la Russie avant le déclenchement de la guerre en Ukraine, elle cherche aujourd’hui à diversifier ses approvisionnements. Elle a passé des accords avec l’Algérie, l’Égypte où elle exploite l’immense champ gazier off-shore de Zohr, mais aussi avec des pays comme l’Angola et le Congo. Elle est aussi impliquée dans la production de GNL, le gaz liquéfié, au Mozambique. Quant à la Libye, son industrie pétrogazière retrouve peu à peu des couleurs. Elle devrait lui rapporter, cette année, 35 milliards de dollars, un record depuis 2013.