Le chef du gouvernement fait son come-back en Haïti après sa participation au sommet pour un nouveau pacte financier mondial réalisé en France sous l’égide du président de la République française Emmanuel Macron les 22 et 23 juin.
Ariel Henry juge que « ce sommet a été bénéfique pour Haïti d’autant que les crises internationales ont des sérieux impacts sur le pays ». « Ces sommets sont l’occasion pour les dirigeants haïtiens de profiter de rencontrer d’autres pays que nous n’aurions pas le temps et l’argent pour les visiter, rencontrer les présidents et premiers ministres », justifie le chef du gouvernement qui indique que « ces pays sont très attentifs » par rapport à la situation d’Haïti.
Ce sommet a été une véritable occasion pour le Premier Ministre Ariel Henry de se légitimer auprès de l’international. Il a rencontré la secrétaire générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie Louise Mushikiwabo, le président du Kenya William Samoei Ruto, la première ministre de la Barbade Mia Amor Mottley, le président de l’Union Africaine Azali Assoumani, le Président du Brésil Luis Ignacio Lula Da Silva. Il a eu aussi un bref échange avec le président Emmanuel Macron. Et lors de ces rencontres, selon le Premier Ministre Ariel Henry, l’épineuse problématique de l’insécurité en Haïti a été au cœur des discussions.
« Il y a des signaux qui montrent que les pays amis d’Haïti comprennent le problème. Depuis le sommet de Kingston, nous remarquons de bons signaux sortis de l’OEA. Mais, je dois dire qu’il y a des signes qui montrent que le soutien robuste que nous attendons pour nos forces de sécurité n’est pas trop loin », déclare Ariel Henry.
Après le Canada et les Etats-Unis qui ont refusé de répondre positivement à la demande du gouvernement, le Brésil semble être le pays le plus à même de fournir « le soutien robuste » que demande le gouvernement haïtien. Plusieurs hauts dignitaires américains ont discuté de la situation en Haïti avec Lula Da Silva ou ses représentants. Dans son point de presse, Ariel Henry confie avoir discuté de la sécurité avec le Brésil.
« J’ai eu un long entretien avec le Président du Brésil Lula Da Silva. Le Brésil veut aider le pays à sortir de ce mauvais pas. Il a une bonne compréhension de la situation. Il est en parfait accord avec nous sur l’urgence de rétablir la sécurité et sur le fait que toute action dans ce domaine devrait s’accompagner de programme d’investissement important pour éradiquer la misère et la pauvreté qui touchent nos millions de compatriotes », rapporte Ariel Henry.
Haïti est confronté depuis très longtemps à une crise sans précédent exacerbée par l’assassinat de l’ancien président de la République Jovenel Moise. Ariel Henry estime qu’il est temps que le pays sorte de cette crise politique et sécuritaire. « Nous n’avons plus le temps ni le droit de nous complaire dans la situation actuelle », estime le titulaire de la primature.
« Les chantiers qui sont devant nous sont immenses et je souhaite que tous nos compatriotes acceptent de faire tout ce qui est possible pour participer à ce grand konbit nasyonal pour le relèvement de notre pays », ajoute-t-il.
Selon le chef du gouvernement, le Sommet a permis de prendre « un certain nombre d’engagements traduit dans le Consensus de Paris Pour Les Peuples Et Pour La Planète ».
« Je ne vais pas reprendre ici tout le contenu de ce document qui est disponible sur le site du Sommet. J’attirerai cependant l’attention sur le fait que l’objectif de mobiliser 100 milliards de dollars devrait être bientôt atteint. Il en est de même pour la réorientation de 100 milliards de Droits de Tirage Spéciaux, les fameux DTS », relate Ariel Henry.
Le sommet s’est déroulé à Paris sur deux jours, il a permis des débats au plus haut niveau entre Chefs d’Etat et de gouvernement, responsables d’organisations internationales, représentants de la société civile, des fondations, des fonds et du secteur privé.
Source: https://www.gazettehaiti.com/node/10015