Les États-Unis et le Canada ont conclu un accord sur les modifications d’un accord d’asile vieux de plusieurs décennies qui empêcherait certains migrants de demander des protections au Canada, ont déclaré deux responsables canadiens à CNN, marquant un changement significatif dans la façon dont le Canada accepte les demandeurs d’asile.
Bien que des discussions durent depuis des années, la forte augmentation du nombre de personnes entrant au Canada en provenance des États-Unis – dont certaines auraient initialement traversé la frontière sud des États-Unis – a récemment rendu les pourparlers encore plus urgents.
Le président américain Joe Biden et le Premier ministre canadien Justin Trudeau devraient annoncer les modifications à l’accord avant que Biden ne termine sa visite et ne retourne aux États-Unis, selon un responsable canadien.
Avant la visite de Biden au Canada, Trudeau a dû faire face à des centaines de migrants traversant Roxham Road, une rue isolée qui relie Champlain, New York, à Hemmingford, Québec.
Le soi-disant accord sur les tiers pays sûrs, signé en 2002, s’applique aux personnes qui ont transité par un pays où elles auraient pu faire une demande d’asile parce qu’il est jugé sûr, comme le nom de l’accord l’indique. Il est en vigueur aux points d’entrée, et les personnes entrant par un point d’entrée terrestre peuvent ne pas être éligibles pour faire une réclamation et être renvoyées aux États-Unis.
Mais Roxham Road n’est pas un passage officiel, ce qui signifie que les personnes qui y transitent pourraient toujours demander des protections au Canada même si elles traversaient les États-Unis. Les passages entre les points d’entrée n’étaient pas initialement inclus dans l’accord en raison des limites au partage d’informations, disent les experts, ce qui a incité le Canada à essayer de combler cette échappatoire maintenant que ces limites ont été atténuées.