Les dirigeants de la Communauté des Caraïbes ( Caricom ) ont déclaré ce samedi qu’ils n’enverraient pas de force en Haïti pour aider à enrayer l’aggravation de la violence des gangs dans ce pays, rapporte le service créole Voix de l’ Amérique.
Bahamas, le 18 février 2023
La spirale de la violence en Haïti a été au cœur de la réunion des 15 membres de la Caricom aux Bahamas avec le Premier ministre haïtien Ariel Henry, qui a appelé à une intervention militaire internationale pour arrêter l’hégémonie des gangs dans son pays.
Interrogé par le service créole de VOA sur une éventuelle implication de troupes en Haïti, le Premier ministre de la Grenade, Dickon Mitchell, a déclaré: « Non, nous n’envoyons pas de troupes . Je peux répondre à cela. »
En octobre, Haïti a demandé l’aide du Conseil de sécurité des Nations Unies et a suggéré que les États-Unis et le Canada dirigent une force. Aucune intervention de ce type ne s’est concrétisée et aucun des pays n’a proposé d’en prendre l’initiative.
La Caricom travaillait sur un projet visant à renforcer la police et la sécurité en Haïti
Le Premier ministre de Saint-Vincent-et-les Grenadines, Ralph Gonsalves, a déclaré vendredi que la Caricom travaillait sur un projet visant à renforcer la police et la sécurité en Haïti.
Un groupe de travail créé pour aider à résoudre la crise en Haïti serait élargi pour inclure des acteurs politiques qui ont signé un accord en décembre. Cet accord vise à ouvrir la voie à de nouvelles élections en Haïti et à la mise en place d’un conseil de transition, a t-il révélé.
Une solution à la fois politique et sécuritaire
Gonsalves a souligné que cet effort aiderait Haïti à évoluer vers une solution à la fois politique et sécuritaire.
« Laissez-les travailler ensemble », a-t-il dit. Vendredi également, le Premier ministre haïtien a salué les mesures prises par les États-Unis et le Canada pour sanctionner les Haïtiens soupçonnés d’être liés à la violence des gangs.