La crise de l’immigration aux États-Unis met à l’épreuve la patience des politiciens démocrates, depuis San Diego à New York, en passant par Washington et Chicago. Ils accusent désormais le président Biden de ne pas faire assez pour leurs villes qui arrivent à un point de rupture.
La situation la plus alarmante se trouve dans le sud de la Californie, le long du mur frontalier entre les États-Unis et le Mexique, où des centaines de migrants sont amassés. Nora Vargas, élue démocrate du comté de San Diego, qui compte plus de 3 millions d’habitants, déplore le manque de fonds suffisants pour faire face à cette crise humanitaire.
Avec un nombre record d’arrivées à la frontière sud, dépassant les 2,2 millions au cours des 12 derniers mois, les démocrates sont confrontés à une position inhabituellement délicate. Le gouverneur républicain du Texas, Greg Abbott, a décidé de déplacer les migrants vers d’autres villes telles que New York, Chicago et Washington, obligeant les maires démocrates à faire face à une crise qui se concentrait auparavant principalement sur les villes frontalières.
Plus de 100 000 migrants sont ainsi arrivés à New York au cours de la dernière année, mettant à rude épreuve les capacités d’accueil de la ville. Le maire et la gouverneure démocrates ont adopté une position intransigeante, affirmant que la ville était à sa limite et appelant à ce que les migrants aillent ailleurs que New York.
La situation suscite des critiques de la part de certains responsables démocrates qui estiment avoir été abandonnés par le président Biden et la Maison-Blanche dans cette crise. L’immigration devient un enjeu majeur à l’approche des élections présidentielles, mettant Joe Biden en position de vulnérabilité face aux critiques internes des démocrates et aux attaques acerbes de l’opposition républicaine. Pour résoudre cette crise complexe, certains soulignent la nécessité d’une réforme de l’immigration qui prenne en compte à la fois les besoins des migrants cherchant protection et ceux des employeurs aux États-Unis. Cependant, l’éloignement du pouvoir central à Washington rend difficile la prise de décisions efficaces pour répondre à cette situation.