Google lance Bard, sa réponse à ChatGPT, dans de nombreux pays à travers le monde. Bard est un outil d’intelligence artificielle (IA) qui vise à concurrencer le logiciel phare d’OpenAI. Malgré les contraintes réglementaires de l’Union européenne, Google a réussi à lancer Bard dans une cinquantaine de pays, après avoir collaboré avec des experts, des décideurs et des régulateurs.
Le lancement de Bard avait été retardé en raison des préoccupations du régulateur irlandais des données personnelles, mais Google a apporté des modifications pour se conformer aux réglementations européennes. Le géant américain a accepté de procéder à un audit et de fournir un rapport à l’autorité régulatrice trois mois après le déploiement de Bard dans l’UE.
Les algorithmes d’IA soulèvent des préoccupations en matière de vie privée, de désinformation et de respect de la propriété intellectuelle. Les autorités européennes cherchent à réguler ce secteur, tandis que des entreprises et des experts favorables à l’IA craignent que ces précautions ne freinent l’innovation sur le continent.
Bard, qui était initialement trilingue (anglais, japonais et coréen), est désormais disponible dans une quarantaine de langues, dont le français, l’espagnol, l’arabe, l’allemand, le chinois et l’hindi. Il est capable de répondre à l’oral, d’adapter le style de ses réponses en fonction du contexte (professionnel ou informel) et d’extraire des informations à partir d’images. Il permet également de poursuivre d’anciennes conversations avec l’IA, une fonctionnalité déjà présente dans ChatGPT.
Les robots conversationnels ont connu un succès croissant depuis la sortie de ChatGPT. Google a donc accéléré ses annonces dans le domaine de l’IA pour rester compétitif. Les deux concurrents, ainsi que d’autres entreprises, cherchent à développer des plateformes dotées d’IA générative pour devenir les assistants personnels privilégiés du grand public et des entreprises.
Le marché mondial de l’IA générative, incluant la génération de textes et d’images, devrait générer des milliards de dollars de recettes dans les années à venir. Cependant, ces robots ont encore des limites et peuvent parfois fournir des informations inexactes ou choquantes. Leur modèle économique reste incertain, et leurs coûts de fonctionnement sont plus élevés que ceux d’un moteur de recherche traditionnel.