Cette résolution, présentée par le gouvernement haïtien, a été entérinée en présence de plusieurs ministres des Affaires étrangères de la région, dont le secrétaire d’État américain, Antony Blinken.
Selon EFE, le texte souligne la nécessité pour l’OEA de fournir une assistance immédiate à Haïti afin de renforcer la sécurité, de protéger les droits de l’homme et de permettre la tenue d’élections dès que les conditions le permettront. La résolution exhorte également les États en mesure de le faire à fournir une aide immédiate et des fonds spécifiques au pays des Caraïbes.
La résolution propose notamment de fournir des équipements et une formation à la Police nationale d’Haïti afin de lutter contre les gangs et les enlèvements, d’améliorer la sécurité des frontières et des ports du pays, ainsi que d’éliminer le trafic d’armes à feu. Parallèlement, elle encourage les États à apporter une assistance dans les domaines des droits de l’homme, de l’assistance électorale et du renforcement de la démocratie.
De plus, cette résolution invite les pays de la région à envisager de participer à une mission intégrée de sécurité, d’assistance humanitaire et électorale en Haïti. Cette invitation fait suite à la demande officielle du gouvernement haïtien en octobre dernier de l’intervention d’une mission internationale visant à soutenir la Police nationale contre les gangs.
Jusqu’à présent, aucun État n’a accepté de diriger cette opération, bien que le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, ait proposé la mise en place d’une « force d’action rapide » composée de soldats d’un ou plusieurs pays, mais non placée sous l’égide des Nations unies.
Les États-Unis et le Canada ont fait pression pour des pourparlers sur cette question, mais n’ont pas encore manifesté leur intention de diriger l’opération. Selon les données de l’ONU, la violence des gangs en Haïti a atteint des niveaux sans précédent depuis des décennies en 2022, avec une forte augmentation des homicides atteignant un total de 2 183 et 1 359 enlèvements, soit plus du double de l’année précédente.
Les guerres entre groupes armés ont ravagé les quartiers de Port-au-Prince, avec des tireurs embusqués tirant sur des hommes, des femmes et des enfants depuis les toits, et des signalements fréquents d’agressions sexuelles. Cette tactique est utilisée pour semer la peur et détruire le tissu social, selon l’ONU.