La plupart des pays ont des lacs et des fleuves navigables qui offrent des voies naturelles pour les transports par bateaux ou péniches et même par cargos. Bien sûr, ces voies navigables sont limitées, Aussi, au cours des ans, a-t-on creusé des voies artificielles, ou canaux, pour aller là où aucun fleuve ne passe.
Les canaux étendent les réseaux en reliant fleuves et lacs. On a élargi, approfondi, renforcé des fleuves impropres à la navigation. On a construit des barrages pour élever le niveau de l’eau et contrôler son écoulement.
Le plus grand obstacle
Sur toutes les voies navigables, le plus grand obstacle est la variation du niveau d’eau: rapides, chutes d’eau, barrages. On construit alors des écluses pour faire passer les bateaux d’un niveau à l’autre.
D’une manière générale, les voies navigables perdent leur importance d’autrefois au profit des transports par route, rail ou air. Beaucoup ne servent presque plus qu’aux loisirs.
Les canaux
La grande ère de construction des canaux est le début du XVIII siècle, au temps de la révolution industrielle. Les industries nouvelles avaient besoin de meilleurs réseaux de transports que les routes d’alors, et le chemin de fer n’existait pas. James B. Brindley construisit le premier canal d’Angleterre, le Bridgewater, vers 1750. En 1840 la Grande-Bretagne possédait 6.000 kilomètres de canaux. 500 seulement sont encore en usage.
L’Amérique a eu son premier canal dans le Massachusetts en 1792. Parmi ses nombreux réseaux, le plus important est l’ensemble « canal du Saint-Laurent — Grands Lacs » qui ouvre aux navires de vastes régions d’Amérique du Nord.
En Europe, la France, l’Allemagne, la Belgique et les Pays-Bas ont des réseaux de fleuves et de canaux très denses et bien reliés. L’U.R.S.S. a le plus long canal du monde, 3.000 kilomètres, qui relie la Volga à la Mer Baltique. Les canaux qui font communiquer deux mers à travers d’étroites bandes de terre sont d’importance internationale. En tête vient le canal de Panama en Amérique centrale.