« Depuis le début de l’épidémie de choléra en Haïti, près de la moitié des 1 700 cas suspects sont des enfants de moins de 14 ans. La violence des gangs, les pénuries de carburant et les barrages routiers ont laissé les patients sans eau potable ni soins médicaux. Les services deviennent humainement inaccessibles, les femmes courent un risque accru d’être infectées et les enfants mourront de la maladie », lit-on dans un communiqué de l’UNICEF.
« Si vous n’avez pas accès à l’eau potable à la maison, de savon ou de comprimés. Ou si vous n’avez pas accès aux services médicaux, vous pouvez attraper le choléra ou d’autres maladies d’origine hydrique. Ce sont ces gens qui sont les principales victimes de l’épidémie. En raison des effets dévastateurs de la violence », a déclaré le Représentant de l’UNICEF en Haïti, Bruno Maes.
1 752 cas suspects et 40 décès en Haïti
Au 22 octobre, la Direction de la santé publique et de la population avait signalé 1 752 cas suspects et 40 décès en Haïti. Dont près de la moitié vivent dans la zone urbaine vulnérable de Cité Soleil de la capitale. » il est à craindre que les chiffres réels soient considérablement plus élevés », indique le communiqué.
Les centres de santé, y compris les centres de traitement du choléra, ont un accès limité au carburant. Car des groupes armés bloquent l’accès au carburant dans les principaux ports et terminaux de carburant d’Haïti. Dans un contexte d’incertitude et de coûts de transport élevés. Même si vous atteignez les services médicaux, il se peut que vous n’obteniez pas d’électricité.
L’accès des agents de santé aux cas suspects
Même les camions-citernes, principale source d’eau potable dans de nombreuses régions d’Haïti, ne peuvent pas atteindre les bidonvilles. « Il faut environ 70 000 gallons de carburant pour alimenter neuf des 16 centres de traitement du choléra de Port-au-Prince et plusieurs hôpitaux affiliés. Un seul a été acheté, mettant la vie de nombreuses femmes en danger. L’accès des agents de santé aux cas suspects dans le communautaire est un défi majeur. Pour empêcher la surveillance et la déclaration des cas de choléra », a regretté le panel de l’ONU.
On doit lutter contre sa propagation