Pas d’affluence à l’aéroport international Toussaint Louverture neuf jours après la suspension des vols charters vers le Nicaragua. À l’intérieur de l’aéroport, les lignes sont quasiment vides. Le journal n’a pas remarqué l’ombre d’un responsable d’agence de voyages à l’aéroport ce mardi 7 novembre.
Dans un hôtel jouxtant l’aéroport, des voyageurs, qui sont hébergés depuis le jour de la suspension des vols, vident l’espace. L’accord entre les trois agences de voyages et le propriétaire de l’hôtel ne tient plus à cause du non-paiement de la totalité de la somme convenue.
Nathie et son fils de six ans décident, contre leur gré, comme les autres voyageurs, de quitter l’espace. « J’étais restée tous ces jours dans l’espoir de ne pas perdre mon argent. On nous a demandé de quitter les chambres. Je ne sais vraiment pas quoi faire », a lâché Nathie. Certains voyageurs qui n’ont pas d’autres endroits où aller doivent attendre le lendemain pour retrouver leur ville de province respective.
Dans la cour dudit hôtel, deux jeunes hommes tentent de convaincre une cinquantaine de voyageurs de partir pour cause de mauvais traitements. « On va trouver une solution sous peu. Vous ne perdrez pas votre argent », a assuré l’un d’entre eux, avant d’aider certains clients à quitter l’hôtel.
« Ariel Henry nous met dans une situation difficile suite à sa décision. On réfléchit maintenant à une autre alternative pour ces personnes », a confié au journal un jeune homme barbu. Il se fait passer pour un voyageur mais tout laisse croire qu’il fait partie des agences qui planifient les vols charters. Comment les vols vers le Nicaragua s’organisent?
Le jeune homme explique que l’argent des clients est déposé sur un compte en banque pour affréter l’avion. Les agences s’organisent entre elles pour savoir quel client peut voyager sur tel vol charter. D’où la raison pour laquelle certains clients peuvent passer plusieurs semaines à attendre leur tour, a-t-on appris.