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Des avions de l’armée dominicaine survolent la ligne frontalière et des soldats dominicains armés ont patrouillé aux…

La République dominicaine a fermé toutes les frontières terrestres, aériennes et maritimes avec Haïti vendredi, en raison d’un différend concernant la construction d’un canal sur le sol haïtien, en vertu d’un traité signé entre les pays en février 1929. Des soldats dominicains armés ont patrouillé aux diffèrent points d’entrée et des avions militaires ont survolé le pays, comme dans le cas de l’épisode la Chine et Taiwan.

Les points frontaliers pour aller travailler en République dominicaine, ont été réduites à l’impasse

Les vols ont été annulés et les villes frontalières, qui regorgent habituellement de vendeurs et d’Haïtiens traversant quotidiennement les points frontaliers pour aller travailler en République dominicaine, ont été réduites à l’impasse. Des foules de personnes du côté haïtien se sont rassemblées à l’ombre des arbres pour observer la scène vendredi tandis que les activités de creusage et d’aménagement se poursuivent sans relâche.

Le président dominicain, Luis Abinader, a déclaré que la mesure resterait en place « aussi longtemps que nécessaire ». Une mesure qui, selon l’ancien parlementaire haïtien, Jacques Sauveur Jean, serait dictée par “un syndicat d’ambassadeurs appelé Core Group, les vrais maitres du Palais National depuis l’assassinat de l’ancien président Jovenel Moise”.

M. Abinader, sans respect pour une délégation haïtienne venue négocier à Santo Domingo

La crise diplomatique a débuté au début du mois lorsque des ouvriers haïtiens ont repris la construction d’un canal près de la rivière Massacre, qui longe la frontière, afin d’atténuer la sécheresse qui a frappé la plaine de Maribaroux en Haïti. La rivière porte ce nom à cause d’un affrontement sanglant entre les colonisateurs espagnols et français au XVIIIe siècle, et a été le théâtre d’un massacre d’Haïtiens par l’armée dominicaine en 1937.

M. Abinader, sans respect pour une délégation haïtienne venue négocier à Santo Domingo une issue à la crise, affirme que le canal affecterait les agriculteurs dominicains et l’environnement, tandis que le gouvernement de facto, accusé de connivence avec les gangs armés terrorisant la population de Carrefour Feuille, insiste sur le fait qu’il a le droit souverain de décider de l’utilisation de ses ressources naturelles.

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